La nature de Van Gogh
Quelques fleurs d’amandier sur un ciel bleu éclatant. La ligne noire contournant la figure, les aplats de couleurs, le motif, l’absence de référence spatiale, indiquent que Van Gogh, comme ses contemporains, aime et s’inspire des estampes japonaises, très en vogue depuis le milieu du XIXème siècle. Il copie d’ailleurs certaines estampes avec beaucoup de délicatesse. Cet arbre en fleurs, symbole du printemps et de la vie renouvelée, nous montre l’espoir, ou un espoir, que Van Gogh place dans l’avenir : celui de son jeune neveu qui vient de naître, Vincent Willem, fils de son frère bien-aimé Théo et de son épouse Jo. A l’occasion de cette naissance, Vincent leur envoie ce tableau.
C’est au petit fils de ce neveu que l’on doit le Van Gogh Museum d’Amsterdam, et à la détermination de Jo qui, après la mort de Vincent puis de Théo 3 ans plus tard, consacre le reste de sa vie à faire reconnaître le talent de feu son beau-frère.
Ce merveilleux artiste aimait profondément la nature et ses beautés, et le nombre de paysages qu’il nous as laissés en est la plus belle preuve. Son malheur résidait dans sa maladie mentale (il était probablement bipolaire) qui était pour lui le premier ennemi de son art et contre laquelle l’art était sa seule arme. S’il avait su à quel point il pouvait provoquer le ravissement chez les autres, le bonheur aurait peut-être aussi été sien alors…