Les ordres de base
Parfois il faut parler d’ordre. Ou plutôt des ordres. Non, il ne s’agit pas d’une vocation tardive religieuse ou militaire, il s‘agit bien sûr d’architecture.
Aujourd’hui encore, on utilise une nomenclature et un système qui fut formalisé par Vitruve en 25 BC, sur une commande d’Auguste Toutefois, la présence de ces ordres est documentée depuis le VIème siècle BC.
Les trois ordres de l’architecture gréco-romaines sont :
- Le dorique : le plus pur et le plus ancien, dont la forme et l’élaboration nous rappellent que les tous premiers temples étaient en bois
- Le ionique, souvent associé au dorique dans un même bâtiment, comme le Parthénon par exemple qui combinait une colonnade dorique à l’extérieur, et une colonnade ionique à l’intérieur.
- Le corinthien, rare durant l’Antiquité, surtout utilisé pour l’intérieur des bâtiments, mais très repris par la suite et jusqu’à nos jours. Il correspond à une évolution de l’ordre ionique.
Chacun de ces ordres se compose de trois parties distinctes :
1 – La base (posée sur le stylobate)
2 – La colonne, composée du fût et du chapiteau. C’est souvent au chapiteau que l’on distingue l’ordre utilisé mais les différences sont en réalité sensibles sur toutes les parties.
3 – L’entablement, partie la plus complexe. Elle se compose de l’architrave posée sur le chapiteau, la frise et la corniche.
Il existe aussi des évolutions ultérieuresde ces ordres, comme le style composite, qui mèle corinthien et ionique.
En voici quelques croquis. Notez les différences entre les ordres sur chacune des parties. Et maintenant, lorsque vous vous promenez dans la ville (quelle qu’elle soit), levez la tête et observez les immeubles. Vous pourrez vous amuser à distinguer les ordres présents dans l’architecture haussmannienne, souvent sous forme d’ornements ou de pilastres. Bien sûr le corinthien a eu un succès fou du XVIème au XXème siècle, mais vous verrez aussi que certains bâtiments affichent la superposition des ordres.
Bonne balade le nez en l’air ! (Faites attention quand même)